cartes brodées (2)

Je vous propose une visite de ma collection et de celle de maman.


Ces cartes datent de 1900 aux années 1930. Il existerait près de 10.000 dessins différents.


Les thèmes sont variés. On fabrique pour chaque fête carrillonnée, pour souhaiter des anniversaires.

D'autres illustrent des prénoms. Tous les saints du calendrier y passent ou presque.

Des brodeuses, professionnelles ou amateurs, agencent des fils de couleur pour faire naître des corbeilles de marguerites, violettes, pensées, iris, et autres roses, accompagnés d'un petit texte.Car, autrefois, le langage des fleurs était porteur de mots tendres: "je pense à vous", "amour caché", "ne m'oublie pas"...

Le porte bonheur est également une valeure sûre: fer à cheval, chiffre 13, trèfle à 4 feuilles, coccinnelles...avec un petit message tel que "A toute heure bonheur", "Je porte chance"...

Certaines cartes encore, en organdi, prennent la forme d'une délicate enveloppe...

Avec la Grande Guerre, c'est l'âge d'or du genre. C'est à cette époque que l'on trouve les exemplaires les plus fins, les plus colorés.

Ils sont alors toutes fabriqués à la main. Des brodeuses oeuvrent à domicile pour arrondir les fins de mois.La fabrication de ces ouvrages nourrit les veuves de guerre.

Les soldats anglo saxons envoient à leur famille des souvenirs à l'aiguille sur organdi, de Paris ou de leur ville de garnison.

Il s'en trouve un grand nombre en anglais, avec des drapeaux mêlés. On hisse les couleurs, bleu, blanc, rouge (celles de la France et des alliés).

A partir de 1919, ils se créent moins de cartes.

On trouve des thèmes locaux, avec des souvenirs de villes et régions portant un nom de commune, ou des cartes plutôt romaniques...

Les années 1930 annoncent le déclin. On brode moins. Quelques éditeurs en font exécuter à la machine, en série. Mais ce n'est plus la mode...